Découvrez le dossier “Toulon la futuriste” paru cette semaine dans Le Point

Découvrez le dossier spécial de 20 pages consacré à notre belle Ville de Toulon intituléToulon la futuriste, paru aujourd’hui dans l’hebdomadaire national Le Point, ainsi que mon interview réalisée à cette occasion par le magazine :

Feuillez le dossier Toulon la futuriste sur Calaméo

Le Point : Comment la ville de Toulon s’inscrit-elle dans le futur ?
Hubert Falco : D’abord, voyez le chemin parcouru depuis 2002. Entre les mains du FN, la ville était devenue exsangue, nous sommes aujourd’hui la quatorzième métropole française. Depuis trois ans, notre territoire est celui de la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur qui crée le plus d’activités. Nous avons démoli 90 bâtiments en cœur de ville, installé une zone franche en 2006, grâce à Jean-Louis Borloo. Nous avons créé et entièrement équipé 65 zones d’activité économique (ZAE) sur 1 105 hectares, nous avons 48 000 établissements actifs employant 100 000 salariés et nous avons six pôles de compétitivité, dont un à vocation mondiale, le Pôle mer Méditerranée et ses 400 entreprises membres. Par exemple, le Technopôle de la mer, à Ollioules et à La Seyne-sur Mer, nous l’avons créé en 2014 autour de DCNS (aujourd’hui Naval Group). Sont venus s’y installer Thales, l’Ifremer, Orange Marine, pour ne citer qu’eux. Toulon a la chance d’être le premier port militaire en Europe. Par principe, on ne négocie jamais un mètre stratégique à la Défense. Nous travaillons en bonne intelligence. Sur le Mourillon, par exemple, la marine nous cède 36 000 mètres carrés, ce qui va nous permettre notamment de développer un nouveau quai pour l’activité de la croisière, livré en 2022.

Quel poids représente l’innovation ?
Notre territoire et son écosystème du numérique sont aujourd’hui labellisés French Tech. Nous investissons tous azimuts. Le futur quartier de la créativité et de la connaissance de Chalucet représente 113 millions d’euros ; le Technopôle de la mer, 50 millions ; nous mettons plus de 10 millions d’euros pour équiper les ZAE de 400 kilomètres de très haut débit. A la place des palissades hideuses en entrée de ville, nous avons créé un pôle universitaire en 2014 (36 millions d’euros), spécialisé dans l’enseignement des métiers du numérique, sans oublier la rénovation de la Maison du numérique et de l’innovation, en cœur de ville. Nous avons un territoire dynamique tourné vers l’innovation et la jeunesse. La culture contribue aussi pleinement à son développement, tout comme le sport. C’est pourquoi nous sommes fiers d’avoir un opéra, deux scènes nationales, la villa Noailles, à Hyères, la villa Tamaris, à La Seyne-sur­ Mer, le Pôle jeune public au Revest. Ça donne bien sûr une autre image de notre territoire.

Vous en aviez besoin ?
Et comment ! Notre territoire était sinistré, montré du doigt… Aujourd’hui, la population a augmenté de 1,5 %, plus qu’Aix-Marseille (+o,8%) et que Nice (+0,9%). Depuis cinq ans, nous avons connu la plus forte poussée démographique. Et il s’agit d’une population jeune. Je le vois bien puisque chaque année ce sont entre 15 et 20 classes maternelles ou élémentaires qu’on nous demande de construire.

L’avenir de Toulon passe-t-il fatalement par la mer ?
Il faut être pragmatique. La rade n’a pas de couleur politique, elle est simplement, naturellement bleue ! Nous sommes contents d’accueillir une entreprise qui développe la réparation et l’entretien de la grande plaisance à Saint-Mandrier (International Marine Services) ou bien Monaco Marine à La Seyne, exemples parmi d’autres. Je sais très bien que, si des entreprises de très haute qualité s’installent dans le Pôle mer, c’est parce que la marine est à côté. Encore fallait-il que nous leur donnions de la surface. Mais nous ne nous cantonnons pas à la mer. A Chalucet, nous sommes en train de développer le plus grand chantier d’Europe en cœur de ville sur 4 hectares, qui comprend des écoles de commerce, d’ingénieurs, d’art, et l’une des plus belles médiathèques de la région.

Le port de Marseille vous fait-il de l’ombre ?
Je ne raisonne pas en termes de concurrence. Il vaut mieux jouer avec nos atouts. Autrefois, il y avait deux grands pôles d’attractivité dans la région, Marseille et Nice. Maintenant , nous sommes trois. Travaillons ensemble. Seule la complémentarité compte.