Décès de Simone Veil : Réaction de notre Maire, Hubert Falco

Avec Madame Simone Veil, dont j’apprends la disparition avec une infinie émotion, disparaît une femme d’exception et de conviction, qui incarnait le courage, la dignité et la rigueur morale.

Elle était toujours très présente dans l’esprit et le cœur des Français dont elle était restée l’une des personnalités préférées, comme une marque de respect et aussi d’affection vis-à-vis de quelqu’un qui a traversé la vie en restant elle-même. Elle était une sorte de repère.

Celle qui fut notamment, dans son parcours hors normes, ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville et Présidente du Parlement Européen, reste l’un des symboles des droits des femmes, et son nom restera indéfectiblement attaché au combat pour la dépénalisation de l’IVG qu’elle avait conduit avec ténacité et humanité.

Déportée à l’âge de 16 ans, Simone Veil a perdu sa famille dans les camps de concentration, et en cet instant d’infinie tristesse, je repense à ce 27 janvier 2010 où, alors que j’étais Secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens Combattants, j’ai eu l’honneur de l’accompagner au camp d’Auschwitz-Birkenau à l’occasion du 65ème anniversaire de sa libération.

Nous étions allés à Auschwitz-Birkenau parce que le mal n’est pas mort et parce que la mémoire de la Shoah doit être sans cesse ravivée dans nos consciences, parce qu’il s’agit aussi, pour nous Français, d’un haut lieu tragique de la mémoire nationale.

Lors de sa réception à l’Académie française, où elle fut élue en 2008, Jean d’Ormesson expliquait son statut de véritable « icône » auquel elle avait accédé auprès des Français par son attitude face au malheur.

« Vous avez dominé ce malheur avec une fermeté exemplaire. Ce que vous êtes d’abord, c’est courageuse – et les Français aiment le courage » avait-il déclaré.

Le souvenir lumineux de cette femme libre que j’admirais restera présent dans mon cœur et dans le cœur de tous les Français, et j’adresse à son fils Jean, à ses petits-enfants et à toute sa famille dans la peine, mes condoléances les plus attristées.